Ils ont dit :
Je ne suis pas allé aux premières Guys and Dolls. J’étais assez sceptique. Une petite soirée … Avec des hétéros … De la musique soul, garage … À l’époque j’étais plutôt branché grosses fêtes pédé avec house agressive. Les échos que j’en avais par Mo et Yohan ont fini par me convaincre d’aller y mettre les pieds. Ma conversion fut automatique. L’ambiance d’abord. Pas de connasses prétentieuses et désagréables, ça changeait. On s’y sentait bien. Ça me rappelait la KABP. Des inconnus vous souriaient, communiquaient, dansaient joyeusement. On sentait une sorte de fluide collectif chaleureux et énergique. La musique ensuite. Une musique qui tranchait avec les habitudes du clubing pédé industriel. Une musique raccord avec l’ensemble : peace et généreuse, qui parvenait à être inventive sans jamais être hautaine, à concilier nouveaux morceaux et vieux standards, hip hop et garage. Les rencontres enfin. Loin des zombies GHBisé, j’y ai connu des personnes charmantes, sincères, qui ont fini de me convertir. La Guys and Dolls est morte, après quelques années de bons et loyaux services. Pas de nostalgie à avoir, mais la volonté de maintenir l’esprit de Guys and Dolls, indépendamment des nouvelles formules de soirée. Antoine P
Original (concept original : soirées qui commencent tôt + version originale: à l'inverse des énième mauvais morceaux remixés), population éclectique (... je croyais que ça n'existait plus à Paris) simplicité (pas de prise de tête comme dans la plupart des soirées/clubs...) Marc S
UK , good times, disco train, From disco to disco. Merci ! A+ Alexandre C
Bonjour, quelques instants à vous consacrer...pour moi une bonne soirée se dose par quelques ingrédients indispensables, son et gens de qualité, atmosphère atmosphère ... bien à vous. Emmanuelle K
On est vraiment triste de cette dernière. Vraiment on aime trop votre esprit ! On se sent totalement en phase avec votre idée de la fête, ce qui ne nous était plus arrivé depuis nos "jeunes" années clubbing (on a bientôt 33 et 30 ans). On va rater votre dernière pour causes de vacances, mais le cœur y est et on espère que cette soirée sera top. En attendant on vous embrasse, et vivement la suite (for us, ballroom...).Bises. Laurent & Nicolas
Pour moi, Guys&Dolls c'est avant tout l'essence même du
"mix" : mixité musicale, où Kerri Chandler peut cotoyer
Coldcut, accompagné des Gossip; et mixité des clubbers : black, gays,
white trash, bobos, butch... Et ce n'est pas facile d'obtenir le bon
mélange ! Guys&Dolls est l'une de ces soirées avec une véritable
IDENTITE. Des images, des sons, une ambiance, le terme 'Guys&Dolls'
amène tout ceci à l'esprit immédiatement. Toutes les soirées ne
peuvent pas en dire autant, souvent fades, sans relief, basiques... Ce
parti-pris risqué s'il en est - et, soyons honnête, qui m'a parfois
déçu sur certaines dates - vous l'avez tenu sans concession. Rien que
pour ça, bravo. Et dommage que ça s'arrête. Bonne continuation Little N
Super ambiance, super groove merci pour
les instants de plaisirs. Astrix Je suis arrivé à Paris il y a un an
et demi, une de mes premières soirées que j'ai faite c'était guys and
dolls sur le bateau nix nox et j'en ai un souvenir inoubliable. Je ne
connaissais personne, j'avais trouve la soirée via le site Têtu. Le lieu
était féerique et étrange en même temps la musique emportait toute la
foule les gens étaient vraiment beautiful guys (j'en ai embrasse
plusieurs d'ailleurs) and cool dolls c'était une vraie fête sans trop de
snobisme parisien. Je me sentais le bienvenu en France et à paris. Merci
pour cela. Bye Joeri T Lorsque Nick m’a proposé de mixer
pour une soirée qu’il lançait avec des potes, j’étais loin d’imaginer
ce que cela allait devenir. Qui aurait pu croire que de ce petit bateau
étroit allait partir une des soirées majeures de la capitale, le tout en
instaurant une exigence et diversité aussi bien musicale que humaine ?...
Pourtant, la condensation faisait déjà danser les gouttelettes sur mes
disques et cet “open bar” improvisé était bien le signe que les
prochaines seraient hot, hot, hot ! yo....respect and salute to the guys
and dolls team...de nous avoir fait kiffer sur du bon son, dans de bons
endroits. En tant que groover cosmique, je vous envoie un rayon de joie
pour vous soutenir dans vos prochaines aventures. nsssttttooooouuuufffffff
! Brune E. De retour de Birmingham, je vois ton
email... A lire tes derniers emails, je sentais que la fin approchait...
Plein de belles pensées se sont pressées, dj deep, greg blackjack et toi
derrière les platines !! Plein de gens sympas que j'ai vus à tes
soirées et que je n'ai pas toujours vu ailleurs, une certaine ambiance en
somme !! En tous cas je te fais confiance pour la suite ! Of course je
viendrai samedi soir ! C'est ce que je m'étais déjà dit avant de voir
ton email ! Car j'aime bien le bus et que surtout depuis la rentrée je
n'ai pas encore eu l'occasion de venir ! See you, je t'embrasse et surtout MERCI
pour tout Manu C.
Snif
snif! Big
Love à vous! Moi je les aime beaucoup ces Guys & Dolls et toute
cette équipe en or...Alors ça me fait un coup de tristesse dans le cœur
! J'espère que je pourrai être des vôtres pour la dernière ? Je
vous embrasse. Juliette
D. Bravo,
et félicitations. Emmanuel
B.
After
missing the first few Guys & Dolls, which started just after the
birth of my second daughter Agathe. Adam G.
I was once asked : "what
the fuck is Guy&Dolls, anyway?", "A party, right?"
Petite pointe à l'estomac, frisson dans le dos et gorge serrée à la lecture de ce mail, à revoir les photos, les gens, la fête qu'elle était tellement bonne... Bonne année à La GuysnDolls Family!!! Bonne dernière! Que 2007 apporte des soirées novatrices comme l'a été GuysnDolls! Bises. Johan A
J'ai
beaucoup aimé l'esthétique de cette soirée, la programmation et les
flyers. Moi qui ne sors plus beaucoup, Guys and Dolls était une des
rares soirées où j'aimais me rendre. Bravo à toi - à vous - pour
avoir su faire vivre cette soirée pendant quatre ans - quatre ans
déjà! Ouffff Michel
O.
Voilà
c'est la dernière soirée GUYS and DOLLS une soirée que j'ai vu
naître... Moi j'y serai alors faites passer l'info. Marie
M.
La gorge serrée, j'écris ces quelques mots : le vrai clubbing s'estompe avec la disparition de Guys & Dolls l'union de ces âmes noctambules me manquera l'énergie festive et amicale sera difficilement retrouvable la musique jouera son rôle de mémoire et nous rappellera cette formidable époque ! Bonne continuation à toute l'équipe GnD ÉmilieD
Guys
& Dolls c'est une belle aventure du début des années 2000, avec
ce parfum encore frais des années 90, cette décennie où tout le
monde était nice parce que c'était quand même plus sympa. Guys & Dolls, c'était un bateau et le pari un peu fou de d'un petit nombre de clubbeurs de faire leur propre soirée, une soirée avec des têtes familières et de nouveaux visages. Guys
& Dolls c'est aussi Paris tout court, une soirée qui,
comme cette ville, s'est un peu cherché et qui au moment où
elle s'est trouvée ne s'en est même pas rendu compte, c'est ce qui a
fait tout son charme. Guys & Dolls c'est la seule soirée où on pouvait ramener les potes d'enfance, les copines du boulot et les amants du Sauna. Guys
& Dolls a eu raison d'exister, parce que ça nous a bien fait
rêver. Guys
& Dolls a raison de s'arrêter parce que le changement c'est la
liberté aussi. Gauthier
B
Il faut le dire, le clamer, mais sans nostalgie ni complaisance. Nous avons connu sept ans de bonheur, un miracle. Oui, sept ans durant, la nuit parisienne était devenue un miracle de beauté, de tendresse, d'allégresse... De 2000 à 2007, de la naissance innattendue de K.A.B.P., à celles de ses "filles" plus ou moins naturelles, plus ou mois légitimes: Monoculture, Otra Otra, Culte, et donc aussi Guys & Dolls, le sens du mot "clubbing" avait miraculeusement cessé de coller à son sens littéral.
La nuit, sortir, redevenait un acte, une performance, et avait du nouveau un rapport avec quelque chose comme le bonheur, tout simplement. Nous étions naïfs, enthousiastes: enfin le "clubbing" tombait les murs, les barrières; nous n'étions plus enfermés dans les quatres mêmes murs d'une seule et même salle - d'un seul son.
On sortait. Hors des murs, hors des "clubs". Enfin dehors. Sur des péniches, des terrasses, l'été. Dans des salles improbables, magnifiques, sublimes, l'hiver: la Boule Noire, la Maroquinerie, la Cigale. Dans la nuit, été comme hiver, on s'aimait, et la musique, on le savait bien, on en savait quelque chose, on l'aimait, elle nous aimait. On le lui rendait bien. Nous dansions comme des fous, fous de musique, d'amour et d'amitié.
De toutes ces soirées, ces années, Guys & Dolls était, à mon sens,"la petite soeur". Non par l'âge, bien sûr. Mais y flottait comme un parfum juvénile, une innocence des corps et des gestes qui lui était propre - car nous avons tant aimer danser ensemble, n'est-ce pas?.
Une joie naïve et tendre. A Guys & Dolls, on ne dévorait pas seulement les friandises de notre enfance, des colliers, des perles de bonbons acidulés, de fruits sucrés... On guettait des sourires, des regards, des pas de danse improbables, la beauté de corps qu'on ne voyait pas ailleurs. On s'y dévorait du regard. Et la musique, aérienne, puissante, confiante, nous enveloppait comme pour nous protéger, nous ouvrir les uns aux autres, non nous jeter les uns contre les autres.
Alors, cette fois, le 20 janvier, c'est la dernière. Non, on ne va pas pleurer. Non, on ne va pas s'apitoyer sur nous-mêmes. On est pas là pour ça, on n'a jamais été là pour ça, on est né pour danser. On va faire la fête, une fois encore.
Ce qui est triste, ce n'est pas pour une soirée de s'arrêter (les gens qui l'ont connu ont maintenant l'âge et la patience de traverser le désert qui vient), ce sont tous ces nouveaux jeunes garçons, filles, naïfs, légers que nous étions, qui risquent de voir leur enthousiasme, leur volonté de bonheur étouffés dans quatres murs, contre lesquels leur joie de danser ne va cesser de se fracasser jusqu'à s'éteindre.
Et pourtant, et pourtant, nous avons été aussi cette jeunesse qui a su remplir la nuit parisienne d'un nouveau souffle. Et bien, nous allons montrer une dernière fois que c'est possible, et qu'il ne reste qu'à reprendre là où nous nous ne serons jamais arrêtés: de danser, d'aimer autrement... Gildas L. |